Just another toolbox? How user-centered design and locally led IT development keep water flowing

This is a guest blog by RWSN Member Organisation PRACTICA Foundation.

The WASH Alliance International value proposition for tools supporting sustainable water systems’ maintenance in rural settings

In previous posts, it was discussed why Asset Management (AM) represented an opportunity for improving the technical and financial operation of water systems in the Global South. However, experiences have taught us that simply proposing ‘tools’ as a solution for sustainable water management is not the answer. Since the 1980s, AM tools have been available as complex software packages with huge data requirements. As a start point to simplify the implementation of AM, Practica Foundation built an Excel-based tool. However, it became clear that an Excel tool might not be user-friendly and can easily become too complicated and time consuming to be effectively used by local water operators and user committees.

The value proposition from the WASH Alliance International approach

The WASH Alliance International under the WASH SDG programme is developing a set of open-source tools based on iterative and human-centred design processes. The development of the tools is led by SmartTech, a software company based in Nepal.  To ensure that all users’ needs are considered, plenty of time has been invested in actively engaging local stakeholders.  This group consist of water user committees, men and women, entrepreneurs and regulating bodies such as (local) governments. The stakeholders are engaged in the design, prototyping, and field testing.

 ‘What triggered me the most, is the high level of collaboration that the stakeholders have achieved, supported by the WASH Alliance International’. – Serish Dhital, Project Lead at Smart Tech.

He further adds, ‘the design team should spend enough time understanding who the users are, what their specific needs are, what their priorities and constraints are. In the end, this will result in the development of a tool that is easy to understand, and that people really want to use because it makes their lives easier and has clear benefits such as time-saving and cost-effectiveness.

Asset Management ‘tools’
  1. E-learning tool

To guide the asset management application, it is important that everyone involved has a clear understanding of the concept of asset management. Therefore, a capacity building component has been integrated in the introduction of asset management toolbox. The e-learning is a user-friendly interactive tool that makes use of Moodle (an open-source platform). The learning process has been separated into 3 different modules, each of them aiming at different target groups. The first one aims for the water user committee members (WUC), representatives from the government of villages or towns. Here the e-learning tool deals with the basics and why of implementing Asset Management in rural and peri-urban water systems.

The second target group includes the water systems’ caretakers and NGO field-level staff. Here, the addressed topics are more technical and practical oriented, including the implementation and monitoring of an asset management plan in a real-life setting. The third module aims at professionals from government, NGOs and private companies. Here, the main focus is to translate the knowledge that has been acquired in the first two modules into a solid AM strategy and plan. Including a section to analyze different costing and tariff scenarios.  

2. Android app

The app is in the process of development. Based on the identified needs the app is expected to include:

  1. A digital cashbook with the income and expenditures per month.
  2. Maintenance activities per asset divided in three categories: preventive, inspective and reactive. With the possibility to include maintenance logs.
  3. Service monitoring  to check the provided service level  in terms of water quantity and quality.

3. Dashboard

The web-based dashboard allows to monitor maintenance, finance and to plan service activities for the systems’ assets. The envisioned functionalities include:

  1. Financial data visualization: Includes the current and expected annual income and expenditure, and a Cashbook with monetary flows.  
  2. Maintenance: Includes a detailed cost visualization of operation and maintenance costs, with a split up in material-, replacement-, labour costs. And a risk assessment for the systems’ assets.
  3. Service level monitoring: Includes the volumes of water supplied per month, and the water quality. And the possibility to check whether this is in line with volume of water sold, so non-revenue water can be accounted for.

In the next and last post of this blog series the road map for implementation, sharing, promotion, and scaling of the tools will be presented.

Special thanks go to Serish Dhital, project lead at SmartTech. This document was developed by Practica Foundation as a member of the WASH Alliance International, partner of the WASH SDG Consortium. For more information please contact: info@practica.org; or visit http://www.practica.org. Photo credit: CIUD, Nepal.

Juste une boîte à outils supplémentaire ? Comment une conception centrée sur l’utilisateur et le développement local des outils informatiques permettent à l’eau de continuer à couler

Ceci est un blog de la Fondation PRACTICA, Organisation membre du RWSN.

L’Alliance Internationale WASH valorise les outils soutenant la maintenance durable des systèmes d’approvisionnement en eau en milieu rural

Dans les articles précédents, nous avons expliqué pourquoi la gestion d’actifs (GA) représentait une opportunité pour améliorer le fonctionnement technique et financier des systèmes d’approvisionnement en eau dans les pays du Sud. Cependant, les expériences nous ont appris que proposer simplement des « outils » n’est pas une solution à la gestion durable de l’eau. Pour simplifier la GA, Practica a créé un outil basé sur Excel. Cependant, mais il s’est avéré que ce n’est pas forcément facile à utiliser et cela peut prendre beaucoup de temps avant que opérateurs locaux et les comités d’utilisateurs l’emploient efficacement.

La proposition d’approche de l’Alliance Internationale WASH

Dans le cadre du programme WASH SDG, sont développés un ensemble d’outils « open source » basés sur des processus de conception itératifs et centrés sur l’utilisateur. Le développement des outils est dirigé par SmartTech, une société basée au Népal. Pour s’assurer que tous les besoins des utilisateurs soient pris en compte, beaucoup de temps a été investi pour engager activement les parties prenantes locales. Comités d’usagers, utilisateurs, entrepreneurs, et organismes de régulation tels que les gouvernements (locaux) ont participé à la conception, au prototypage et aux tests sur le terrain.

« Ce qui m’a le plus frappé, c’est le haut niveau de collaboration que les parties prenantes ont atteint avec le soutien de l’Alliance Internationale WASH ». – Serish Dhital, chef de projet chez Smart Tech.

Il ajoute : « L’équipe de conception doit consacrer suffisamment de temps à comprendre qui sont les utilisateurs, quels sont leurs besoins, leurs priorités et leurs contraintes. Au final, cela se traduit par le développement d’un outil simple, et que les gens veulent vraiment utiliser car il leur facilite la vie et présente des avantages évidents tels que le gain de temps et de rentabilité. »

 « Outils » de gestion d’actifs
  1. Outil « e-learning »

Pour guider l’application de la GA, il est important que toutes les personnes impliquées en aient une bonne compréhension. Une composante de renforcement des capacités a été intégrée dans la boîte à outils de GA. L’e-learning est un outil interactif, basé sur Moodle (une plate-forme open source). Le processus d’apprentissage a été séparé en 3 modules, chacun visant des groupes cibles différents. Le premier s’adresse aux membres des comités d’usagers de l’eau, représentants des gouvernements locaux. Ici, l’outil traite des bases et décrit pourquoi la mise en œuvre de la GA est essentielle.

Le deuxième groupe cible comprend les opérateurs des systèmes et le personnel de terrain des ONG. Les sujets abordés sont plus techniques et pratiques, y compris la mise en œuvre et le suivi d’un plan de GA dans un cadre réel. Le troisième module s’adresse aux professionnels du gouvernement, ONG et entreprises privées. L’objectif principal est de traduire les connaissances acquises dans les deux premiers modules en une stratégie et un plan de GA solide. Il comprend une section pour analyser différents scénarios de coûts et de tarifs.

2. Application Android

Une application est en cours de développement. Sur la base des besoins identifiés, l’application devrait inclure :

  1. Un livre de caisse numérique avec les revenus et dépenses par mois.
  2. Les activités de maintenance par actif réparties en trois catégories : préventive, inspectrice et réactive, et la possibilité d’inclure les journaux de maintenance.
  3. Surveillance du service pour vérifier le niveau fourni en termes de quantité et de qualité de l’eau.

3. Tableau de bord

Le tableau de bord sur le Web permettra de surveiller la maintenance, les finances et de planifier les activités de service. Les fonctionnalités envisagées incluent :

  1. Visualisation des données financières : revenus et dépenses annuels, actuels et attendus, et un livre de caisse avec les flux monétaires.
  2. Maintenance : comprend une visualisation détaillée des coûts d’exploitation et de maintenance, avec une répartition en coûts de matériel, de remplacement et de main-d’œuvre. Et une évaluation des risques pour les actifs des systèmes.
  3. Surveillance du niveau de service : comprend les volumes d’eau fournis par mois, la qualité de l’eau, et la possibilité de vérifier si cela correspond au volume d’eau vendue. Ainsi l’eau non facturée peut être comptabilisée.

Dans le dernier article de cette série de blogs, la feuille de route pour la mise en œuvre, le partage, la promotion et la mise à l’échelle des outils sera présentée.

Merci à Serish Dhital, chef de projet chez SmartTech. Ce document a été développé par la Fondation Practica en tant que membre de l’Alliance Internationale WASH, partenaire du WASH SDG Consortium. info@practica.org / www.practica.org. Credit photo: CIUD, Nepal.

¿Solo otra herramienta? Por que es necesario involucrar el conocimiento local y enfocarse en las necesidades del usuario para mantener el agua fluyendo

Esta entrada fue realizada por PRACTICA Foundation como miembro de la RWSN.

La propuesta de valor de la Alianza WASH internacional para el desarrollo de herramientas enfocadas en el manejo sostenible de los sistemas de agua en el medio rural.

En publicaciones anteriores se presento el por qué el Manejo de Activos (MA) es una oportunidad mejorar la operación técnica y financiera de los sistemas de agua de los países en desarrollo. Sin embargo, la experiencia ha demostrado que las ‘herramientas’ por si solas no son suficientes para solucionar los problemas que aquejan el recurso agua en las zonas rurales. Desde 1980, diferentes herramientas sobre el MA han estado disponibles, pero resultan ser softwares complejos y que requieren una gran cantidad de datos para poder operar. Para facilitar este proceso, la Fundación Practica creó una herramienta basada en Excel. Tras su implementación se volvió claro que Excel se puede convertir en una herramienta complicada y que requiere mucho tiempo y esfuerzo para ser puesta en operación por los organismos operadores de agua locales.

La propuesta de valor de la Alianza WASH Internacional

Dicho lo anterior, la Alianza WASH Internacional auspiciada por el consorcio WASH SDG esta trabajando en el desarrollo de herramientas de código abierto, enfocadas en facilitar la experiencia del usuario. La compañía de software basada en Nepal y encargada del desarrollo de la herramienta es SmartTech.

Para satisfacer las necesidades de todos los usuarios, se ha invertido el tiempo suficiente en tener discusiones con los diferentes actores que resultan involucrados en el uso de la herramienta. Entre ellos se incluye comités locales de agua, hombres y mujeres emprendedores, y organismos reguladores de gobiernos locales. El proceso engloba el diseño, prototipado y pruebas de campo.

Lo que mas me llamó la atención, es el alto nivel de colaboración que existe entre los diferentes actores, todo esto dirigido por la Alianza WASH Internacional’. – Serish Dhital, Líder de Proyecto en  Smart Tech.

Serish menciona, ‘los encargados de diseñar el software deben destinar mas tiempo a entender quienes van a ser los usuarios, cuales son sus necesidades y sus prioridades especificas. Esto va a resultar en el desarrollo de herramientas realmente útiles para los usuarios.

Herramientas para el Manejo de Activos
  1. Herramienta de aprendizaje online

Para comenzar el desarrollo de las herramientas de MA es importante que los conceptos básicos sean básicos entre todos los involucrados. Para lo cual el componente de capacitación ha sido integrado en la introducción de las herramientas para MA. La herramienta se esta desarrollando en una plataforma de acceso libre (Moodle). Separada en 3 módulos cada uno con enfoques diferentes. El primer modulo se enfoca en los miembros de los comités locales de agua, y representantes locales. Los temas que se abordan son el por qué y los conceptos básicos del MA para los sistemas de agua.   

El segundo grupo incluye los gerentes de los sistemas de agua y personal de campo de ONG locales. Enfocándose en la implementación y el monitoreo de un plan de MA en la vida real. Finalmente, el tercer modulo se enfoca en educar a personal del gobierno y de primer nivel de ONG, y empresas privadas. Aquí los temas incluyen el desarrollo de un plan solido para el manejo de activos. Incluyendo un análisis multivariado con diferentes tarifas y niveles de servicio.

2. Aplicación Android

La aplicación se encuentra en proceso de desarrollo. Basada en las necesidades que han sido identificadas puede incluir:

  1. Un monedero digital que muestre entradas y salidas de dinero por mes.
  2. Monitoreo de las actividades de mantenimiento dividido en tres categorías: preventivo, de inspección y de reacción. Incluyendo un cuadro de control.
  3. Monitoreo de la calidad del servicio provisto por el sistema a los usuarios.  

3. Panel de Control

El panel de control online permite monitorear las actividades de mantenimiento, financieras y planear las actividades a futuro que permitan mantener el nivel de servicio que se ha acordado.

Entre las principales funciones del panel de control se incluyen:

  1. Visualización de datos financieros: Incluye los ingresos esperados y los reales por año, así como el flujo de dinero real anual.
  2. Mantenimiento: Incluye los detalles de los costos de mantenimiento-, desglosándolos en materiales, mano de obra y herramientas. Incluye también el análisis de riesgo para los componentes del sistema de agua.
  3. Monitoreo del nivel de servicio: Incluye un análisis de los volúmenes y la calidad del agua proporcionada cada mes. Así como el volumen de agua que se ha cobrado, esto para contabilizar las fugas de agua y dinero.

En la siguiente y ultima publicación de este blog, se presentará el proceso que se ha seguido para la implementación, desarrollo y puesta en marcha de las herramientas que se han presentado.

Se hace un agradecimiento especial a Serish Dhital, líder de proyecto en SmartTech. Este documento fue desarrollado por la Fundación Practica como miembro de la Alianza WASH Internacional, parte de el consorcio WASH SDG. Para mas información por favor contactar info@practica.org o visita www.practica.org. Foto: CIUD Nepal.

A qué se refiere el Manejo de Activos?

Esta entrada fue realizada por PRACTICA Foundation como miembro de la RWSN.

La definición, ventajas y principales pasos para aplicar el manejo de activos en los sistemas de agua

Después de identificar los principales retos que la Alianza WASH ha sobrellevado en proyectos anteriores, el concepto de Manejo de Activos ha emergido. ¿Qué es? ¿Cómo puede ser útil para los usuarios y gerentes de sistemas de agua en su día a día?

Sudarshan Rajbhandari, el director de programa de CIUD (una ONG local en Nepal) comparte su historia sobre la primera vez que escucho sobre este concepto.

‘La primera vez que escuché sobre manejo de activos me sorprendí. Para mi es como poner todas las piezas de unas rompecabezas juntas’

Los sistemas de agua en Nepal generalmente se construyen se realizan con fondeo de agencias donantes y contribuciones de las comunidades. Una vez que los sistemas han sido construidos, es tarea de las ONG el promover el desarrollo de capacidades en los temas de mantenimiento, operación y planeación. Sin embargo, todas estas actividades no se realizan con una mentalidad de mejora continua. Es decir, se realiza con una visión de corto plazo, se resuelven los problemas conforme se van encontrando.

Sudarshan concuerda que el Manejo de Activos es un concepto que ayuda a organizar todas las actividades que actualmente se llevan acabo en los sistemas de agua. Mejorando la operación técnica y financiera. A continuación, se presenta una definición del concepto de Manejo de Activos.

‘Manejo de Activos se refiere a la actividad de alcanzar y mantener el nivel de servicio adecuado durante un determinado periodo de tiempo a un determinado costo.’

Componentes principales de un plan de Manejo de Activos

Idealmente el concepto del manejo de activos debe ser utilizado durante la fase de diseño del proyecto. Sin embargo, también se puede utilizar para optimizar o rehabilitar la infraestructura pre-existente. Se conforma de los siguientes pasos.

Paso 1: Plan de mantenimiento basado en el nivel de servicio.

  1. Inventario de activos: se enfoca en proveer una visión clara de los componentes en el sistema. Indicando la posición, estado actual, y la manera mas propensa a fallar y su efecto en el sistema.
  2.  Nivel de servicio: Una vez que conocemos cuales son los activos que conforman el sistema, el siguiente paso es acordar en el nivel del servicio que se va a proveer (la cantidad y la calidad del agua, a quien se va a proveer, a que hora, y bajo que condiciones). Especial atención se debe de prestar a asegurarse que se provee de agua a toda la comunidad (incluidos pobres y discapacitados).
  3. Definición de la tarifa: Una vez definidos el nivel de servicio y el inventario de activos, el costo de mantenimiento anual puede ser estimado. Sirviendo como línea base para determinar la tarifa.
  4. Finalmente, con la información recabada hasta este punto se puede construir el plan de mantenimiento anual, con información detallada sobre los ingresos y los costos de operación del sistema.

Paso 2: Optimización iterativa del Sistema. Al comparar los costos estimados con los ingresos esperados se puede comenzar a optimizar el sistema. Por ejemplo, cuando un sistema tiene un déficit de ingresos, el nivel del servicio se debe de disminuir, o bien la tarifa del agua debe incrementarse. Con esta información todos los actores involucrados pueden realizar iteraciones hasta mejorar el servicio del sistema.

Paso 3: Monitoreo y ajuste. El siguiente paso consiste en el monitoreo de indicadores del sistema: volumen y calidad del agua distribuida, asequibilidad, fiabilidad, accesibilidad y mas. Esto ayudara a comparar las estimaciones que fueron realizadas con los datos reales. Por ejemplo, ¿Los ingresos y gastos son como se esperaba? Y si no, ¿Cuáles son los ajustes que se pueden realizar para mejorar el funcionamiento del sistema? En el mejor de los casos, ¿Se puede incrementar el nivel del servicio por el mismo precio?

Para finalizar esta publicación es importante considerar la visión de Sudarshan para los años venideros en lo que refiere a la operación de los sistemas de agua.

‘No se puede manejar lo que no se entiende’

Desde su perspectiva el Manejo de Activos es una herramienta importante para disminuir la falta de información con respecto a la operación y mantenimiento de los sistemas de agua. Queda claro que, para implementar esta metodología se pueden utilizar diferentes herramientas. En el siguiente post se hará un breve recuento de las herramientas que la Alianza WASH Internacional se encuentra desarrollando en Nepal.

Agradecimientos especiales a Sudarshan de CIUD por compartir sus experiencias con el Manejo de Activos. Este documento fue realizado por la Fundación Practica como parte de la Alianza WASH Internacional, parte del consorcio WASH SDG. Para más información contactar: info@practica.org; o visite http://www.practica.org. Foto: CIUD Nepal.

A quoi se réfère la gestion des actifs?

Ceci est un blog de la Fondation PRACTICA, Organisation membre du RWSN.

La définition, les avantages et les principales étapes pour gérer durablement les systèmes d’approvisionnement en eau

Notre premier blog traitait des principales contraintes rencontrées par l’Alliance Internationale WASH lors de son travail sur l’ODD 6 dans les pays du Sud. Sur la base de son évaluation, l’Alliance a estimé que la gestion des actifs (GA) est l’une des meilleures méthodologies pour améliorer la durabilité des systèmes d’approvisionnement en eau ruraux et périurbains. Cependant, qu’est-ce que la gestion d’actifs et en quoi peut-elle être utile à la fois aux gestionnaires et aux utilisateurs dans leurs activités quotidiennes ?

Sudarshan Rajbhandari, le directeur de programme du Centre de développement urbain intégré (CIUD, une ONG locale au Népal), partage sa réaction lorsqu’il a entendu parler de ce concept :

« La première fois que j’ai entendu parler de la gestion d’actifs, j’ai été surpris. On aurait dit que toutes les pièces du puzzle de la « gestion du système d’adduction en eau » étaient enfin réunies.

Les systèmes d’approvisionnement en eau au Népal sont principalement construits grâce au financement d’agences donatrices et aux contributions des communautés locales. Une fois les systèmes construits, certaines ONG locales se chargent de fournir des formations de renforcement des capacités sur l’entretien et l’exploitation. Cependant, ces apprentissages sont mis en pratique sans planification à long terme. Les problèmes ne sont traités que lorsqu’ils apparaissent, ce qui conduit à des solutions temporaires, et bon marché, non-viables à long terme.

Sudarshan convient que la gestion des actifs est un cadre complet qui aide à combiner tous les concepts déjà mis en place au Népal. L’application de cette méthodologie ne renforce pas seulement le fonctionnement technique, mais aussi les aspects financiers.

Définition de la gestion des actifs:

« L’activité consistant à atteindre et à maintenir les besoins d’approvisionnement en eau convenus (= niveau de service) pendant une période prolongée et à un certain coût »

Principaux éléments d’un plan de gestion des actifs

Idéalement, la gestion des actifs est appliquée pendant la phase de planification et conception de tout nouveau système d’approvisionnement en eau, mais elle peut également être utilisée pour optimiser ou réhabiliter les infrastructures existantes. Elle se compose de trois étapes principales.

Étape 1 : Plan de maintenance basé sur un contrat de niveau de service.

  1. Inventaire des actifs et évaluation des risques : fournit un aperçu clair des composants du système et des risques associés. Sont listés : état actuel, durée de vie, aspects critiques, manières courantes dont les actifs tombent en panne, et effets sur l’ensemble du système.
  2. Accord de niveau de service : processus participatif d’établissement d’un accord sur le niveau de service (quantité et qualité d’eau à fournir, à qui, à quel moment, pour combien de temps et dans quelles conditions). Une attention particulière doit être accordée à l’inclusion.
  3. Définition du tarif : Avec les informations précédentes (niveau de service et inventaire des actifs), les coûts annuels de maintenance et de remplacement peuvent être estimés. Une base de référence est fixée pour l’accord tarifaire de l’eau entre les utilisateurs et les gestionnaires.
  4. Enfin, le plan de maintenance peut être élaboré, avec des informations détaillées sur les revenus et les coûts d’exploitation du système.

Étape 2 : Itérations d’optimisation du système. En comparant l’estimation des coûts avec le revenu estimé, on peut optimiser le système. Par exemple, lorsque le coût du système est plus élevé que le revenu, on peut soit abaisser le niveau de service, soit augmenter le tarif de l’eau pour parvenir à une analyse de rentabilisation durable. De telles itérations peuvent être faites jusqu’à ce que tout le monde soit d’accord.

Étape 3 : Suivi et ajustement. La troisième étape consiste à surveiller les performances du système (quantité d’eau, qualité, coût, la fiabilité, accessibilité, etc.). Cela permet de comparer les pronostics avec les données réelles. Par exemple, les revenus et les dépenses sont-ils conformes aux attentes ? Des ajustements peuvent-ils être faits ? Ou mieux encore, peut-on augmenter le niveau de service pour le même tarif ? Pour clore cet article, il est essentiel de considérer la vision de Sudarshan sur le fonctionnement des systèmes d’eau pour les années à venir.

« Vous ne pouvez pas gérer quelque chose que vous ne comprenez pas »

La gestion des actifs est une méthodologie clé pour combler le manque d’informations et augmenter le fonctionnement technique et financier des systèmes d’approvisionnement en eau ruraux et périurbains. Dans les prochains articles, nous présenterons les outils en cours de développement qui aideront les managers à mettre en place la GA.

Des remerciements particuliers vont à Sudarshan de CIUD pour avoir partagé son expérience avec l’outil de gestion des actifs. Document développé par la Fondation Practica en tant que membre de l’Alliance Internationale WASH, partenaire du WASH SDG Consortium. Pour plus d’informations, info@practica.org / www.practica.org. Photo: CIUD, Nepal.

What does Asset Management entail?

This is a guest blog by RWSN Member Organisation PRACTICA Foundation.

The definition, advantages and main steps to apply water systems’ asset management.

Our latest blog entry dealt with the main constraints the WASH Alliance International has encountered while working on SDG 6 in the global South. Based on its assessment, the WASH Alliance International felt that Asset Management is potentially one of the best methodologies to improve the sustainability of rural and peri-urban water systems. However, the question arises: What is asset management and how can it be useful for both managers, and users in their regular activities?

Sudarshan Rajbhandari, the Programme Director from Centre of Integrated Urban Development (CIUD, a local NGO in Nepal), shares his instant reaction when he heard about this concept:

‘The first time I heard about asset management I was quite surprised about it.  It sounded like all the pieces of the ‘water system management’ puzzle came together.’

Water supply systems in Nepal are mostly constructed through funding from donor agencies, and with contributions from local communities. Once the systems have been constructed, some local NGOs take up the task to provide capacity building trainings on maintenance and operation. However, these learnings are put into practice without a long-term planning.  Problems are only addressed as they emerge which leads to temporary or quick & cheap solutions, which may not be sustainable in the long run.

Sudarshan agrees that Asset Management is a comprehensive framework that helps to combine all the concepts already being considered in the context of Nepalese water systems. Applying this methodology does not only strengthen operation technically, but also financially. It ensures water systems are functioning continuously.

Defining Asset Management: ‘The activity of achieving and maintaining the agreed water delivery needs (=service level) during a sustained period of time at a certain cost’

Main components of an Asset Management plan

Ideally, asset management is applied during the planning and design phase of any new water supply system, but it can also be used to optimize or rehabilitate existing infrastructure. It consists of three main steps.

Step 1: Maintenance plan based on a service level agreement

  1. Asset inventory & Risk Assessment: provides a clear overview of the system components and their associated risks. It shows their position, current state, expected lifespan, most critical aspects and common ways in which the assets can fail and the effect on the overall system.
  2. Service level agreement: entails a participatory process of establishing an agreement on the service level (the amount and quality of water to be provided, to whom, at what time, for how long and under which specific conditions). Special attention should be given to the fundamental starting point of water allocation- being inclusive. Ensuring water provision to the community as a whole (including poor and disadvantage).
  3. Tariff definition: With the previous information (service level and asset inventory), the yearly maintenance and replacement costs can be estimated.  Setting a baseline for the water tariff agreement between users and managers. Users are often willing to pay more for higher service levels. All groups should be included in the discussion where differentiation in tariffs of certain groups can be an option.
  4. Finally, the maintenance plan can be developed, with detailed information about the income and costs of operating the system.

Step 2: System optimization iterations. By comparing the cost estimation with the estimated income one can optimize the system. For example, when a piped system has a higher cost than income, one can either lower the service level or raise the water tariff to come to a sustainable business case. With these insights, the involved actors can make iterations until everyone agrees with the service level.  

Step 3: Monitoring and adjustment. The third step is to monitor the performance of the system (key parameters encompass water quantity, quality, affordability, reliability, accessibility, and more). This helps to compare prognoses with actual data. For example, are income and expenditures as expected? And if not, are adjustments required to ensure a sustainable solution? Or even better, can the service level be increased for the same tariff?

To close this post, it is key to consider Sudarshan’s vision on water systems’ operation for the coming years.

‘You cannot manage something that you do not understand’

He believes Asset Management is a key methodology to fill the information gap and increase the technical and financial operation of rural and peri-urban water systems. Of course, managers need different tools to implement asset management. In the next posts, the tools being developed by the WASH Alliance International, their conceptualization and their main challenges will be shared.

Special thanks go to Sudarshan from CIUD for sharing his experiences with Asset Management. This document was developed by Practica Foundation as a member of the WASH Alliance International, partner of the WASH SDG Consortium. For more information please contact: info@practica.org or visit www.practica.org. Photo credit: CIUD, Nepal.

Quand les systèmes d’adduction d’eau tombent en panne…

Ceci est un blog de la Fondation PRACTICA, Organisation membre du RWSN.

Pourquoi la gestion des actifs est importante pour résoudre les problèmes des systèmes d’approvisionnement en eau potable?

La couverture mondiale des infrastructures hydrauliques répond-elle à l’Objectif de développement durable (ODD) 6 : « Garantir l’accès à l’eau et à l’assainissement pour tous » ? Il serait formidable de pouvoir répondre à cette question par un « oui » confiant. Nous devrions célébrer nos progrès vers cet ODD grâce aux efforts institutionnels consentis et à l’augmentation du nombre de systèmes d’adduction en eau. Cependant, ce n’est pas si simple… Lorsqu’un système d’approvisionnement est construit, des efforts continus sont nécessaires pour maintenir l’accès à l’eau. Les derniers rapports (2014) du Népal montrent que seulement 50% des systèmes d’approvisionnement en eau du pays fonctionnent encore. Cela implique que la plupart des habitants des zones rurales n’ont toujours pas accès à ce liquide vital, ou sont confrontés à de sérieuses contraintes. 

Problèmes les plus courants des systèmes

Les défis liés au fonctionnement des systèmes d’approvisionnement en eau sont multiples. L’un des principaux problèmes est l’accent mis sur la construction des infrastructures. Pour que les systèmes fonctionnent à long terme, il est essentiel de planifier les (futurs) coûts qui seront nécessaire pour maintenir le système en état de marche. Cependant, la stratégie est souvent orientée vers une réflexion à court terme et la résolution des problèmes lorsqu’ils apparaissent.

 « Lorsque le système d’eau tombe en panne…, on cherche des fonds pour le réparer. »

Une autre pratique courante consiste à surdimensionner les systèmes d’eau lors de leur conception. Or, pendant la phase de conception, il n’y a souvent pas d’informations fiables sur le marché et l’équilibre entre les revenus et les dépenses est régulièrement négligé. Cela empêche une planification précise et conduit à des conceptions qui ne correspondent pas à la situation réelle. Souvent, les systèmes sont plus larges que nécessaire, cela entraîne une complexité opérationnelle accrue et des coûts d’entretien plus élevés que pour les plus petits systèmes.

« Certains systèmes sont donc conçus pour échouer dès le début ».

De plus, il n’y a souvent pas assez d’argent mis de côté par les communautés locales pour entretenir ou réparer les systèmes en temps opportun. Les connaissances sur pourquoi et comment les systèmes tombent en panne et quand certaines pièces doivent être remplacées avant qu’elles ne fuient, s’érodent ou s’usent, font souvent défaut.

« Avec des niveaux élevés de non-fonctionnalité et de faibles niveaux de service, il est clair que les actifs d'eau ruraux ne sont pas gérés de manière adéquate. C'est également un symptôme de l'accent mis sur l'accès ‘pour la première fois’, qui doit se déplacer vers une prestation de services à long terme. Il est nécessaire que les acteurs du secteur rural de l'eau suivent l’exemple d'autres industries plus professionnalisées, et commencent à adopter des pratiques de gestion d'actifs » (Boulenouar, 2014).

L’Alliance WASH a uni ses efforts

Depuis 2019, l’Alliance internationale WASH a travaillé sur le développement d’outils de gestion des actifs pour améliorer la gestion et l’entretien des systèmes d’eau ruraux et périurbains. Le Népal a été sélectionné pour le projet pilote. Les sorties se composent d’une méthodologie complète et d’outils numériques pour la gestion des actifs des systèmes d’adduction en eau ruraux. Ce projet offre une occasion unique d’améliorer la durabilité des services d’approvisionnement en eau. Les ressources sont développées en prenant en comptes les capacités et besoins des utilisateurs.

Développement de logiciel sur mesure

La gestion des actifs des infrastructures n’est pas un concept nouveau, elle est discutée depuis les années 80 en Europe et l’intérêt pour cette approche ne cesse de croître. Il est couramment appliqué à toutes sortes d’infrastructures publiques (ponts, routes, réseaux d’égouts). Plusieurs cabinets spécialisés proposent leurs services sur ce sujet et une gamme de formations est disponible. En outre, des logiciels commerciaux sont disponibles. Cependant, la majorité a été développée dans une perspective occidentale. Cela a abouti à des progiciels très complets, mais aussi très complexes. Ils sont trop complexes pour être utilisés par les comités locaux d’usagers et les prestataires de services dans les zones rurales ou (péri-)urbaines des pays en développement. Outre les compétences élevées requises pour travailler avec ces packages, leurs coûts excessifs les rendent totalement hors de portée des comités locaux d’utilisateurs de l’eau ou des prestataires de services.

Dans notre prochain blog, les composantes d’un plan de gestions des actifs, le processus de mise en œuvre et son rôle dans l’amélioration de la gestion financière seront abordés.

Ce document a été développé par la Fondation Practica en tant que membre de WASH Alliance International, partenaire du WASH SDG Consortium. L’auteur principal du blog est Aldo Zamarroni Peralta, soutenu par un certain nombre de collègues de l’Alliance Internationale WASH. Les photos ont été prises par le Centre pour le développement urbain intégré (CIUD), Népal. Pour plus d’information veuillez contacter: office@practica.org

Référence: Boulenouar, J. (2014). Gestion des actifs d’infrastructure : un élément clé pour soutenir les services d’eau en milieu rural.

Cuando los sistemas de agua potable se rompen …

Esta entrada fue realizada por PRACTICA Foundation como miembro de la organización RWSN.

La importancia del manejo de activos en los sistemas de agua potable en el contexto del desarrollo

Debemos de preguntarnos si la cobertura de agua potable en el mundo satisface el Objetivo de Desarrollo Sostenible (ODS) 6: “Agua limpia y saneamiento para todos”. Sería increíble poder contestar con un confiado “si” y tomando en cuenta todos los esfuerzos institucionales y el incremento en el numero de sistemas de agua en el mundo deberíamos estar celebrando nuestro progreso con respecto a este ODS.

Sin embargo, la respuesta no es tan sencilla. Cuando un sistema de agua potable es construido, también se requiere un esfuerzo continuo para mantener el agua fluyendo. Por ejemplo, el ultimo reporte (2014) de Nepal muestra que solo el 50% de los sistemas de agua en aquel país se encuentran funcionando actualmente. Esto implica que la gran mayoría de las comunidades rurales todavía no cuentan con acceso al agua o padecen severas restricciones. Ejemplos de estas restricciones son el solamente recibir agua por determinados periodos de tiempo, o que la calidad del agua sea tan baja que no pueda ser destinada al consumo humano.

Los problemas mas comunes en los sistemas de agua potable

Los desafíos a los que se enfrentan los gerentes de sistemas de agua potable son multifacéticos.

Uno de ellos es la gran atención que se le pone solamente a la fase constructiva. Una vez que el sistema esta construido se tiende a olvidar el esfuerzo continuo para operar y darle mantenimiento al sistema.  En el largo plazo, resulta mejor tener un plan solido en el cual se consideren todos los costos. Sin embargo, en la mayoría de los casos la estrategia recae en una visión de corto plazo, en la que los problemas se solucionarán solo cuando ocurran.

‘Cuando el sistema de agua falla…, entonces uno va y busca dinero para repararlo o cambiar la pieza’

Otro problema común es el sobredimensionamiento de los sistemas. Este problema se debe a la falta de información proveniente desde la perspectiva de los usuarios y a la falta de un balance entre las entradas y las salidas hablando en términos monetarios. Esto ocasiona que los diseños no correspondan con la situación real de las localidades. Resultando en sistemas que son mas costosos y complejos de operar. 

‘Algunos sistemas están entonces diseñados para fallar desde el momento en el que comienza su construcción’

Además, en el sistema no se cuenta con la planeación requerida para llevar acabo las actividades de mantenimiento, con miras a poder prevenir las refacciones que se van a necesitar.

‘Con altos niveles de falla y bajo nivel de servicio, es claro que los sistemas de agua potable en las comunidades rurales carecen de información. Esto es un síntoma inequívoco de solamente enfocarse en construir, sin preocuparse por finalizar un sistema que pueda ser funcional mucho tiempo. Dicho esto, surge una necesidad en el sector rural de profesionalizar la construcción de infraestructura siguiendo la metodología de manejo de activos (Boulenouar, 2014)’.

Los esfuerzos conjuntos de la alianza WASH

Desde 2019, la Alianza WASH Internacional ha estado trabajando en Nepal en la implementación de un proyecto piloto. En el cual los productos consisten en el desarrollo de una metodología y conceptualización de herramientas digitales para el manejo de activos en pequeños y medianos sistemas de agua. Este proyecto representa una oportunidad única para mejorar la sostenibilidad a largo plazo de los sistemas. La metodología incluye considerar a todos los actores involucrados, sus necesidades y sus capacidades en la conceptualización de las herramientas.

Desarrollo de las herramientas digitales en el contexto del desarrollo

El manejo de activos relacionados con la infraestructura no es un concepto nuevo, surgió en 1980 en Europa. Comúnmente se aplica a todo tipo de infraestructura pública como son puentes, autopistas, vías ferroviarias, etc. Existiendo una gran variedad de firmas especializadas que ofrecen sus servicios en la capacitación sobre este tema. A la par de una gran variedad de software que se encarga del manejo de activos en tiempo real.

Sin embargo, la gran mayoría de las herramientas se han desarrollado sin considerar las necesidades rurales. Esto resulta en programas muy completos, pero muy complicados de utilizar. Se convierten en obsoletos, pues los usuarios tienden a abandonar su uso.

En nuestro siguiente blog abordaremos los principales componentes de un plan de manejo de activos, el proceso de implementación y el rol que juega en la mejora de las finanzas de un sistema de agua potable.

Este documento fue realizado por Practica Foundation como miembro de la Alianza WASH, parte del consorcio WASH SDG. La información fue escrita por Aldo Zamarroni Peralta, con apoyo de los colegas de la Alianza WASH Internacional. Las fotografías han sido provistas por el Centro Integrado de Desarrollo Urbano (CIUD) ubicado en Nepal. Para más información por favor contactar: office@practica.org: y https://www.practica.org

Referencia: Boulenouar, J. (2014). Infrastructure asset management: a key building block for sustaining rural water services.